
Le coronavirus COVID-19 met la France dans les cordes, contrainte au confinement pendant les prochaines semaines. Le monde du travail est touché de plein fouet suite aux mesures annoncées par le Président de la République !
La question que j’aimerais vous poser et que chacun d’entre nous doit se poser dans de telles circonstances est : Comment allons-nous réagir face à une situation pour laquelle aucun d’entre nous n’est préparé ?
Un petit tour d’horizon s’impose pour imaginer les différentes réactions possibles.
Pour ma part et le titre ne laisse aucun doute, j’ai tendance à toujours voir une opportunité dans une épreuve difficile.
Je vous laisse vous faire votre opinion. Dites-moi en commentaires comment vous réagissez et si vous imaginez des solutions innovantes pour nous relever et ne pas être totalement KO.
Un risque sanitaire sérieux ?
Optimiste ne veut pas dire inconscient ! Bien sûr que oui le COVID-19 présente un risque sanitaire sérieux. Déjà parce qu’il tue et qu’il se propage de manière exponentielle et qu’on ne sait pas encore comment il va évoluer. Je comprends donc parfaitement que des mesures soient prises pour éviter que tout le monde soit touché et notamment les plus fragiles pour qui le coronavirus représente un risque mortel. Même si les dernières décisions semblent extrêmes, il est donc important de prendre les précautions qui s’imposent pour minimiser l’impact du COVID-19.
Je vous partage cet article sur lequel je suis tombé qui m’a amené vers un autre puis un autre. Vous avez également de nombreuses informations sur les sites gouvernementaux pour ceux qui veulent aller plus loin.
Pour ma part, j’ai préféré me concentrer sur les conséquences sur les rapports humains.
Ces dernières semaines, j’ai bien observé les attitudes parfois très différentes selon les gens et les situations face au COVID-19. J’ai extrapolé un peu pour vous proposer quelques réactions et portraits possibles (toute ressemblance avec des personnes existantes serait fortuite 😉).
Les inconscients
Malgré les mesures et la pandémie du COVID-19, certains continueront à jouer avec le feu à coups de grandes embrassades et de franches poignées de main. Des réunions secrètes auront probablement lieu, galvanisant le franchissement de la frontière de l’interdit à moindre coût… quoique !
« Au diable les précautions ! » penseront-ils ; comparant au passage le COVID-19 à une simple grippe de saison.

Même si vous vous sentez fort.e, vous n’êtes pas à l’abri d’avoir le virus ou de l’attraper… surtout si.vous ne faites pas attention. Plus important encore, vous protéger c’est aussi protéger les vôtres et même ceux que vous ne connaissez pas. Alors un petit effort s’il vous plaît !
Les théoriciens du complot
J’ai longtemps hésité à les mettre mais certains se reconnaîtront peut-être. Je n’ai pas résisté à vous partager cette anecdote :
J’ai croisé un ami la semaine dernière que je voyais plutôt dans la catégorie au-dessus normalement. D’ailleurs lorsque je l’ai vu, il m’a tendu sa grande main à laquelle j’ai répondu par un « coudzou » (le bisou du coude = coudzou : nom déposé par Jérémy Bouguin d’Happy Quest !), pratique encore autorisée à ce moment-là.

Il était en pleine interrogation sur deux versions possibles au sujet du COVID-19 ; qu’on nous mentait depuis le début.
L’une selon laquelle il s’agirait d’une arme chimique créée par les chinois qu’ils auraient laissé échapper de leurs laboratoires secrets. Pas mal… plausible en plus mais je ne le sentais pas totalement convaincu lui-même.
Devant mon air amusé mais pas crédule, il renchérit avec la deuxième version de l’histoire. Il pensait que l’Etat et les médias français amplifiaient volontairement le risque sanitaire pour empêcher les manifestations et les élections dans le but de garder le pouvoir et faire voter des lois. De là à penser qu’ils auraient fait exprès de retarder la mise en confinement, il n’y a qu’un pas franchi par cet ami.
Personnellement, ces histoires m’amusent… mais si on les prend au sérieux, comme les fake news qui circulent, elles peuvent être néfastes et sources d’angoisse collective.
Les angoissés
On peut parler des angoissés natifs qui sont naturellement en alerte et ont une tendance hypocondriaque. Ceux-là même qui remplissaient déjà les urgences au moindre signe de contamination possible : nez qui coule, légère toux, une personne les a touchés. Bon ok j’exagère un peu mais retenons simplement que c’est vers eux que se tournent les angoissés de situation pour avoir des réponses, forcément rassurantes vous imaginez bien.
Les angoissés de situation quant à eux deviennent de plus en plus méfiants envers tout le monde au fur et à mesure que monte le niveau d’angoisse collective. Autant vous dire qu’à l’heure actuelle, vous devenez tous porteurs du virus à leurs yeux !
Ils ne s’autorisent plus aucun contact avec les autres, déjà avec un masque sur le visage et des gants depuis le début de l’année, alors qu’ils ne sont pas malades. L’idéal pour eux serait que chacun reste chez soi jusqu’à ce que l’on trouve un vaccin ou que l’on contienne la pandémie du COVID-19, sachant que cela peut prendre des mois.

La démarche est saine pour se protéger et protéger les autres mais elle provoque l’isolement et attise la peur. Je pense à toutes ces personnes qui vont se retrouver seules, je pense aussi aux personnes âgées et malades, qui n’auront plus de droit de visite de leurs proches qui les soutiennent tant dans ces épreuves difficiles.
Soyons créatifs pour trouver de nouveaux moyens de garder le lien ou plutôt en créer un nouveau, plus global, plus collectif. #restonssoudés #tousensemble
Les caméléons
Tout comme ce charmant animal, ils s’adaptent à la situation, à toutes les situations, bonnes ou mauvaises. Il s’agit de la majorité d’entre nous, du moins je l’espère. Nous étions devant nos postes de télévision à écouter les dernières décisions et conséquences sur nos vies. Nous nous adapterons car il le faut bien. Mais derrière cette vision subie se cache finalement de multiples réactions très différentes face au COVID-19.

Pour les pessimistes passifs, c’est une nouvelle occasion de se plaindre de la lenteur des moyens politiques et sanitaires mis en œuvre, qu’il est déjà trop tard et que dans une dizaine de jours, on sera tous contaminés. Certains d’entre nous devront mourir mais c’est comme ça, on doit tous mourir un jour ou l’autre. De toute façon, la société va mal et ils voient dans le COVID-19 comme une punition envoyée par la nature.
J’ai mélangé beaucoup de choses et grossi le trait mais ils seront plutôt dans la posture de victime. Ils s’adapteront mais en subissant.
Dans les semaines qui viennent, leur moral sera à surveiller de près notamment dans un changement radical comme celui que nous vivons.

Symbolisés à mes yeux par la mouvance survivaliste, cela fait déjà bien longtemps que les pessimistes actifs nous ont averti de la fin du monde et qu’ils s’y préparent. Des stocks impressionnants de denrées alimentaires et de fournitures en tout genre, des abris souterrains et des lieux isolés, ils sont prêts ! Alors, c’est un peu leur moment de gloire quelque part. Tous ces apprentissages de la vie en autonomie pourraient être bien utiles… encore faudrait-il qu’ils acceptent de partager leurs savoirs à des non-initiés. Ça se mérite de survivre !

Pour les optimistes actifs, cette crise sanitaire représente une occasion de se mettre en action dans l’urgence pour trouver des solutions et voler au secours de ceux qui sont perdus face à ces changements. Non seulement, ils ont cette capacité à voir du positif dans cette pandémie mais ils veulent aussi contribuer à trouver des solutions innovantes face à cette situation extrême. Nous voyons bien les limites de notre système français et mondial. Les sujets ne manquent pas sur lesquels nous devons repenser les modèles.
Tous ces talents, services et contenus mis à la disposition de tous et pour le bien collectif. Merci à eux de démocratiser de nouvelles démarches collaboratives, en espérant qu’elles seront suivies d’un vrai mouvement pour transformer en profondeur nos usages et nous recentrer sur l’essentiel… ensemble !
Les applaudissements pour les soignants tous les soirs à 20h, c’est un exemple anodin mais qui change notre manière d’agir pour et avec les autres.
Si on s’intéresse à une version plus positive de l’avenir, une grande majorité d’entre vous se reconnaîtra sûrement dans les optimistes passifs. Plutôt confiants dans notre capacité à gérer la situation, ils véhiculent une attitude positive auprès de leurs proches et de leurs collègues. Ils s’organisent au mieux pour vivre cette période de confinement dans les meilleures conditions possibles. #restezchezvous
Il s’agit pour eux de ne pas être alarmistes et de garder leur sang-froid face à une situation qui effraie chaque jour un peu plus. D’ailleurs, si la situation devenait encore plus extrême, certains d’entre eux seraient les premiers à basculer du côté des optimistes actifs pour venir en aide (à distance) à ceux qui en auraient besoin.

COVID-19 pourrait nous faire du bien
Le titre est osé compte tenu de la gravité de la situation mais il représente mon côté optimiste avec l’envie de changer le monde. Si cette épreuve de confinement est un mal nécessaire pour créer l’élan collectif que nous attendons tous, alors je l’accepte.
Je veux croire en notre capacité à nous protéger et à nous réinventer collectivement.
J’ai la certitude qu’un changement d’état d’esprit était déjà en marche et la sensation que cette situation de confinement serait le signal pour passer à l’action. Le conditionnel me paraît le plus adapté face à l’incertitude de l’évolution du COVID-19. J’ai surtout imaginé notre possible incapacité à nous saisir de cette étape historique en s’isolant encore davantage plutôt qu’en ouvrant le dialogue vers un autre monde possible, plus solidaire, plus ralenti et respectueux des êtres vivants et de la nature.
Ce n’est jamais ni tout noir ni tout blanc, nous sommes en général un panaché de réactions qui évoluent au fil du temps.
Et vous, comment réagissez-vous face à cette période de confinement ?
A propos de l'auteur(e)
Laurent CHASTAGNER
Je suis un entrepreneur passionné par les richesses humaines et déterminé à lutter contre le mal-être en entreprise. Co-fondateur de Quokkapi, j’ai donc décidé de m’investir à 200% pour démocratiser le bien-être au travail. Ainsi, je vous aide à mieux comprendre ce changement déterminant et vous incite à faire les premiers pas vers une entreprise bienveillante et plus performante… oui, c’est possible !
Commentaires
2 Commentaires
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on parle beaucoup du télétravail en ce moment et de ses avantages découverts .. mais le télétravail n’est pas non plus la panacée, bien prendre en compte que le télétravail comporte aussi des risques professionnels, amplifiés par l’éloignement et l’isolement … il faut également des mesures de prévention ! : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=489
Bonjour victoirine et merci pour cette remarque très pertinente. En effet, le télétravail ne convient pas à toutes les personnes et à tous les métiers. Par exemple, il n’est pas toujours possible de pouvoir aménager un espace de travail convenable chez soi et cela soulève beaucoup de nouvelles questions qui sont très justement abordées dans l’article de ton lien (isolement physique, gestion du temps de travail, accès au matériel, formation aux nouveaux outils etc.).