Sarah Baron
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Croire en ses rêves et donner du sens à son métier, Sarah partage avec nous son parcours inspirant et le cheminement qui l’a amené à devenir Chief Happiness Officer (CHO). Elle livre de précieux conseils pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans ce métier, de la recherche de poste aux premiers pas en entreprise. Malgré des attentes fortes de la part des salariés, les dirigeants tardent à faire appel à ses nouveaux métiers. Démontrer la viabilité économique d’une entreprise heureuse serait donc l’un des enjeux majeurs pour faire accepter le bien-être au travail.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Qui es-tu et que fais-tu ?

Je m’appelle Sarah Baron. Parisienne de 24 ans, je suis consultante Chief Happiness Officer (CHO) et Qualité de Vie au Travail (QVT) au travers de mon entreprise Take Care Happiness. Je suis également auteure du livre « Les Backstages du Chief Happiness Officer : les leviers d’exception pour le devenir ». Ce livre s’adresse aux dirigeants, aux managers, à tout public désireux d’en apprendre plus sur le métier du Chief Happiness Officer.
Enfin, je prépare un Doctorat au CNAM de Paris avec pour sujet de thèse « la Qualité de Vie au Travail à l’ère du Numérique ».

Comment t’es venue l’envie de devenir Chief Happiness Officer (CHO) ?

Après des études en Droit Privé et en Ressources Humaines à Reims, j’ai décidé de valider mon Master lors d’un stage de fin d’études à Paris dans le service RH et Marketing Expérience Clients d’un hôtel 5 étoiles.

Une expérience très éprouvante moralement comme point de départ
La notion de bonheur au travail y était totalement inexistante. L’ensemble du personnel était mis sous pression ; avec beaucoup de turnover, d’absentéisme et d’arrêts-maladies. Dans ce contexte-là et même en tant que stagiaire, j’ai ressenti un profond stress et je ne me sentais pas à ma place. C’est là que j’ai compris que le fait de se lever le matin avec envie était primordiale. Cette prise de conscience m’a poussé à arrêter prématurément ce stage.

Un éveil bienveillant et une révélation qui fait sens
Chaque décision a ses conséquences… J’ai eu la chance de rencontrer une personne formidable qui m’a éveillé à l’univers des startups, l’entrepreneuriat et les innovations technologiques. Mon mentor me tend un jour la fiche de poste de Chief Happiness Officer. Je n’avais jamais entendu parler de ce métier ! Bonne intuition, à la lecture de la fiche de poste, je me retrouvais dans mes valeurs et je voyais clairement ce que je pouvais apporter aux entreprises. Ma voie était toute trouvée !

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« Sensibilisée par mon expérience 5 étoiles du mal-être au travail, j’ai voulu m’investir concrètement pour apporter du bien-être aux salariés. »

Quel(s) livre(s) et quelle(s) personne(s) t’ont particulièrement marqué dans ta quête du bonheur au travail ?

C’est un vrai cheminement fait d’une multitude de rencontres plus géniales les unes que les autres ! C’est l’occasion pour moi de remercier toutes ces personnes : De la révélation par mon mentor, en passant par l’inspiration et la formation par : La Fabrique Spinoza (Amélie Motte, Sylvain Boutet, Géraldine Dupré), Laurence Vanhée, Arnaud Collery, Catherine Testa, Stéphanie Carlens, Karine Vanderschrick, et enfin Nathalie Forestier qui a préfacé mon livre « Les backstages du Chief Happiness Officer, les leviers d’exception pour le devenir ».
J’en ai forcément oublié… Beaucoup de personnes bienveillantes m’ont aidé dans cette quête.

Pour le livre, je choisis « Happyformance » de Laurence Vanhée qui est ma référence avec son équation géniale :  « Liberté + Responsabilité = Bonheur + Performance ! »

Pour toi, quel est le rôle d’un CHO dans une entreprise ?

Son rôle n’a pas de contours délimités, il doit être adapté à la structure, la culture d’entreprise et les besoins réels au moment de son arrivée dans l’entreprise. Les missions du CHO seront amenées à changer pour rester au plus proche de l’évolution de l’entreprise.
Il doit donc faire en sorte que le travail de chacun puisse être une source de satisfaction personnelle et de lui donner envie chaque jour de venir au travail.
Par contre, on ne peut pas demander à un CHO de s’occuper de la qualité de vie au travail dans sa globalité sans lui donner les moyens ou le budget pour.

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Quelles sont pour toi les 3 qualités indispensables pour exercer ce métier ?

Humain : Empathique, être à l’écoute, rester toujours abordable et ne jamais être dans le jugement
Visionnaire : Indispensable pour porter au sein de l’entreprise une vision optimiste et stratégique dans le développement futur de l’entreprise
Curieux : Toujours et tout le temps ! Être curieux avec les personnes et suffisamment curieux pour rendre le quotidien plus  agréable

« Chief Happiness Officer (CHO), c’est un métier hybride entre la RH, la psychologie et l’événementiel. »

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaiteraient se lancer dans le métier de CHO ?

Réaliser une enquête terrain auprès de CHO, de start-ups, de PME, de grands groupes pour avoir une vision globale de ce métier et des différents rôles qui peuvent lui être attribués
Faire attention à certaines offres d’emploi déguisées en poste de CHO mais la réalité correspond davantage à un poste d’Office Manager. Demander lors de vos entretiens quel sera le ratio de charges entre les différentes missions dans la journée ou dans le mois ; et si vous avez un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute, il ne faut pas y aller !
Apprendre à dire NON parce qu’en tant que CHO, vous êtes constamment sollicité par les équipes pour des remontées terrain . Il est de votre responsabilité d’être à l’écoute mais aussi de savoir dire ce qui sera réalisable ou pas.

As-tu des astuces personnelles pour gagner la confiance des salariés lorsque tu arrives en tant que CHO dans une entreprise ?

Je ne crois pas qu’il existe d’astuce miracle. Je vois cependant trois étapes qui faciliteront les choses :
Observation pour comprendre l’environnement de l’entreprise : la mentalité, la culture et les valeurs, ce qu’ils aiment faire en général. Ecoute active et interviews one to one pour connaître leurs visions de la marque.
Communication pour mettre toutes les idées en co-construction. Donner envie sans chercher à convaincre et ne surtout pas imposer ses idées.
Adhésion pour trouver vos Ambassadeurs au sein de l’entreprise qui vous aideront à mener à bien votre mission ; un CHO seul ne fera rien.

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La question du Quokka : Quels seraient selon toi les enjeux de demain pour les CHO ?

Se faire accepter ! Changer cette façon de penser propre à la culture française : on se fait souvent rire au nez, on entend des opinions très subjectives sur notre métier. L’un des enjeux serait d’aider les personnes à être plus réceptives à l’idée du bien-être et peut-être à celle du bonheur après.
Démontrer la viabilité économique d’une entreprise heureuse notamment au travers de la fidélité de ses employés qui diminue fortement le coût de l’absentéisme et du « turn over ».
Rendre les modes de management plus transverses et moins hiérarchiques en permettant à chacun d’apporter sa contribution et de donner du sens à son travail.

Merci Sarah d’avoir accepté de partager ton expérience et de répondre à mes questions avec sincérité et enthousiasme. Le mot de la fin est pour toi. Quel message veux-tu transmettre à nos lecteurs ?

Aux entreprises qui n’ont pas encore introduit la QVT : « Vous n’avez rien à perdre et tout à y gagner ! »

Si vous voulez en savoir plus sur Sarah :

A propos de l'auteur(e)

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Laurent CHASTAGNER

Je suis un entrepreneur passionné par les richesses humaines et déterminé à lutter contre le mal-être en entreprise. Co-fondateur de Quokkapi, j’ai donc décidé de m’investir à 200% pour démocratiser le bien-être au travail. Ainsi, je vous aide à mieux comprendre ce changement déterminant et vous incite à faire les premiers pas vers une entreprise bienveillante et plus performante… oui, c’est possible !

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